Tsunami le business des ONG

Fin 2014, le tragique Tsunami dans l'océan indien fait des ravages. Une médiatisation d'une ampleur inédite et une générosité qui s'est exprimée au niveau national et international, tant pour les fonds publics que priver, sans précédent.

Sans précédent, car des sommes, records ont été en récoltées en un temps record ! Aussi bien de la part du grand public tel que les particuliers et les entrepris ainsi que de la part des bailleurs institutionnels tels que les états ou les organisations internationales. Cette collecte est atypique pour deux raisons principales :

- Pour la première fois, les médias ont eux même décidés de récolter des fonds, sans une sollicitation des ONG.

- C'est également la première de fois qu'une ONG (Médecins sans frontières) lance un appel afin que le public cesse de lui envoyer des dons. Irréel, et pourtant...

Toutes ces caractéristiques méritent assurément une réflexion approfondie. De même qu'il faudra bien un jour s'interroger sur les motivations profondes d'une telle générosité ou sur la façon dont les médias ont traité cet événement.

Ce cas exceptionnel à permis de révéler au grand jour les nombreux problèmes auxquels était confrontés les ONG. Notamment les questions d'affectations et de réaffectations des dons. En effet, les ONG, ont besoin de fonds non affectés et régulier afin de pouvoir intervenir en fonctions des besoins quelles ont identifiés, notamment là ou les Etats n'interviennent pas ou peu, et sur les situations non médiatisées. Cette liberté d'action est la garantie d'une solidarité indépendante et détachée des intérêts politique.



Or, il est plus facile de collecter des fonds pour des causes « médiatiques » que pour des crises oubliées. Les bailleurs de fonds publics eux-mêmes ont tendance à financer des crises soutenues par l'opinion publique, c'est-à-dire les électeurs plutôt que des crises oubliées et peu « populaires ». On voit donc bien à travers le cas du tsunami – et celui dramatique du Pakistan-, la difficulté qui se présente aux ONG : comment assurer leur mandat en toute indépendance si les financements dont elles disposent sont soumis aux modes et aux effets médiatiques ? En 2005, certaines ONG ont donc sollicité l'accord de leurs donateurs pour réaffecter à d'autres populations en danger une partie excédentaire des dons reçus pour le tsunami

https://www.youtube.com/watch?v=e0UevjGttDo